Programme

  

Mercredi 21 novembre 2018 : Campus universitaire du Moufia

UFR Lettres et Sciences Humaines, Saint-Denis, La Réunion

Amphithéâtre 150 Elie 

 

8h30-9h00 : Accueil des participants

9h00-9h45 : Allocutions d’ouverture

- Frédéric Miranville, Président de l’Université de La Réunion

- Jean-Claude Carpanin Marimoutou, Vice-Doyen à la Recherche de l’UFR LSH

- Corinne Duboin, Directrice du laboratoire DIRE

- Jean-Philippe Watbled, Directeur du laboratoire LCF

- Laurent Segelstein, Animateur de l’architecture et du Patrimoine, Ville de Saint-Denis

9h45-10h00 : Introduction générale par les organisatrices de l’événement

 

Session 1 : Culture matérielle, patrimoine et sentiment

Présidence : Vilasnee Tampoe-Hautin (Université de La Reunion) 

 

10h00-10h25 : Pamila Gupta (University of the Witwatersrand, Johannesburg, Afrique du Sud), ‘Balcony, Shutter, Door: Baroque Heritage Making in Stone Town (Zanzibar)’

A partir d’un récent travail ethnographique de terrain effectué à Stone Town en octobre 2012 et en juillet 2015, cette intervention suggère de nouvelles façons d’aborder la politique de création du patrimoine culturel dans le cœur historique de Zanzibar, mettant l’accent sur la matérialité d’objets aimés, comme ici le balcon, le volet et la porte, ainsi que sur certaines idées liées au baroque.

 

10h25-10h50 : Pedro Pombo (Goa University, Goa, Inde), ‘Ruins, Written walls and Personal Museums: Belonging, (Dis)place and Memories at two Indian Ocean Margins’

Cet article présente une analyse des modes de sauvegarde et de partage de la mémoire de la migration dans deux territoires en marge de l'océan Indien occidental : le sud du Mozambique et l'Inde occidentale. Il sera question de considérer l’Histoire dans le paysage et à l’intérieur des espaces domestiques et de développer une sensibilité aiguë pour mieux appréhender l'esthétique du cœur ainsi que l'espace, les couleurs, les sons et les objets qui entourent les récits, les souvenirs et les descriptions d'histoires personnelles.

 

10h50-11h05 : Questions et discussions

11h05-11h20 : Pause-café

 

Session 2 : Artisanat traditionnel, rituels et expression des sentiments

Présidence : Issa Kanté (Université de La Réunion)

 

11h20-11h45 : César Cumbe (Universidade Pedagógica, Maputo, Mozambique), ‘Le Mozambique du cœur ouvert : quand artisanat et écriture populaire s’adonnent à l’amour sans langue de bois’

Le geste graphique des artisans mozambicains expose un environnement scriptural plurilingue, interactif et performatif sur des objets traditionnels prêt-à-offrir ou prêt-à-s’offrir donnant à lire et à voir le cœur ouvert du Mozambique sans langue de bois.

 

11h45-12h10 : Kutlwano Cele (Stellenbosch University, Stellenbosch, Afrique du Sud), ‘Beaded Expressions: A Comparison between Traditional Zulu Beadwork and Contemporary Jewellery’

Le perlage traditionnel joue un rôle important dans la culture zouloue et cela dans presque chaque aspect de la vie quotidienne, de la transmission de messages d’amour à l’exposition de la richesse et du statut social. En comparant le perlage traditionnel zoulou à des créations contemporaines, j'utilise la notion de « déconstruction » pour m'aider à élaborer une esthétique qui m’est propre tout en réinterprétant celle du perlage zoulou traditionnel d’un point de vue contemporain. 

 

12h10-12h25 : Questions et discussions

12h30-14h00 : Pause déjeuner (Restaurant universitaire Labourdonnais, Campus du Moufia)

  

Session 3 : Culture populaire, gages d’affection et mémoire

Présidence : Corinne Duboin (Université de La Reunion)

 

14h00-14h25 : Samia Khatun (University of Liberal Arts Bangladesh, Dacca, Bangladesh), ‘Love Ballads and Textile Industries in Modern Bengal’

Cet article examine les ballades amoureuses qui ont émergé au Bengale à partir de la fin du XVIIe siècle et les présente comme des archives qui nous donnent accès à l'imaginaire historique des travailleurs du delta du Bengale.

 

14h25-14h50 : Françoise Sylvos (Université de La Réunion), ‘Le reggae de l’océan Indien comme gage d’amour’

Fondée sur des interviews d'artistes et des chansons de reggae de l'océan Indien, cette conférence envisagera la chanson comme gage d'amour universel ou personnel.

 

14h50-15h15 : Felicity Hand (Universitat Autònoma de Barcelona, Barcelone, Espagne), ‘From Diego with Love: Cultivating Memories from the Chagos Islands’

Expulsés de force de leurs îles à la fin des années 1960, les Chagossiens ont réussi à assurer la survie de leur patrimoine culturel grâce à trois éléments matériels de leur culture. La musique et la danse séga, la nourriture et leur amour de la terre les poussent, encore aujourd’hui, à se souvenir de leur terre natale et à la chérir.

 

15h15-15h30 : Questions et discussions

15h30-15h45 : Pause-café

  

Session 4 : Littérature, culture matérielle et gages d’amour

Présidence : Bénédicte Letellier (Université de La Réunion)

 

15h45-16h10 : Esther Pujolràs-Noguer (Universitat Autònoma de Barcelona, Barcelone, Espagne), ‘History, Memory and Desire in M.G. Vassanji’s The Book of Secrets

Pius Fernandes, narrateur de The Book of Secrets de M.G. Vassanji, adopte une approche centrée sur la culture matérielle pour aborder la reconstruction du passé de l'Afrique de l'Est, se focalisant sur l’objet autour duquel le roman se développe : le journal colonial d'Alfred Corbin. Considérant l’essence littéraire de l’objet d’étude ainsi que la fascination et le mystère qui l’entourent, je soutiens que le roman de Vassanji présente la littérature comme une manifestation percutante de la culture matérielle.

 

16h10-16h35 : Anne-Cécile Le Ribeuz-Koenig(Université de La Réunion), ‘Objet, image et voix de l’amour, le miroir parlant dans L’Espinette amoureuse de Jean Froissart (1369)’

Au cœur d’un récit médiéval poétique en français, un miroir parlant, gage d’amour, devient l’emblème d’une poésie qui s’écrit. L’objet magique s’exhibe comme le dépositaire d’une riche tradition culturelle, en même temps qu’il réfléchit aux conditions mouvantes de la production et la réception de la poésie lyrique qui passe de la voix à la vue.

 

16h35-16h50 : Questions et discussions

17h00 : Clôture de la première journée

19h30 : Dîner pour les communicants et les organisatrices (Restaurant Ainsi Parlait Zarathoustra, Carré Cathédrale, 13 ruelle Édouard, Saint-Denis)

 

Jeudi 22 novembre 2018

Ancien Hôtel de Ville de Saint-Denis, salle des mariages (1er étage)

 

8h30-9h00 : Accueil et café

9h00-9h30 : Allocutions d’ouverture

9h30-10h00 : Conférence : Françoise Barret-Ducrocq, Professeure Emérite (Université Denis Diderot, Paris), ‘De l’universel au particulier : les gages d’affection dans les classes populaires à Londres au XIXe siècle’

 

Session 5 : Gages d’affection et vie privée

Présidence : Sophie Geoffroy (Université de La Réunion)

 

10h00-10h25 : Penny Russell (University of Sydney, Sydney, Australie), ‘The Value of a Silk Visit: Love, Theft and Commerce in Colonial Sydney’

Cet article entend explorer les diverses acceptions d’un manteau-visite en soie qui fut dérobé par l’assistant d’un marchand de tissus à Sydney et offert en cadeau à sa fiancée en 1851, nous permettant ainsi d’appréhender sa valeur changeante en tant qu’objet de commerce, vêtement, témoignage d’amour et, finalement, en tant qu’objet volé. Le vêtement n’a pas survécu, mais il est toujours possible de remonter les fils noués qui le lient au triste passé amoureux et professionnel de Thomas Skinner, ainsi qu’à la fragilité de la réputation d’une famille dans une ville coloniale.

 

10h25-10h50 : Angélique Gigan (Université de La Réunion), ‘Désirs sous les tropiques : les Bourbonnaises, objets de plaisir’

A travers un ensemble de témoignages d'époque faits par des administrateurs et des voyageurs, cette communication tentera de montrer que la description des femmes de Bourbon met en relief une pulsion scopique qui renvoie aux objets quotidiens de l'intimité.

 

10h50-11h05 : Questions et discussions

11h05-11h20 : Pause-café

 

11h20-11h45 : Alecia Simmonds (University of Technology Sydney, Sydney, Australie), ‘Possessive Love: The Legal Life of Romantic Objects in Early Twentieth-Century Australia’

Centré sur la bague de fiançailles et sur le trousseau, cet article examine la relation entre l’amour, le droit et la culture matérielle au début du vingtième siècle dans les tribunaux australiens. Il suit le chemin de vie de ces objets romantiques de l’univers privé de la romance au théâtre moral spectaculaire de la loi, là où ces derniers servirent de preuves tangibles de l’existence d’une relation amoureuse.  En comparant le sort de ces deux objets, nous pouvons commencer à mieux comprendre les significations multiples attribuées à la culture matérielle de la vie amoureuse au début du vingtième siècle.

 

11h45-12h10 : Patricia-Marie Ducret(Université de La Réunion), ‘Les échanges épistolaires entre Bourbonnais au cours des XIXe et XXe siècles : expressions de l’amour filial, de l’amour platonique ou de l’amitié’

L’amour filial, l’amour platonique ou tout simplement l’amitié entre deux êtres révélés par des échanges épistolaires entre Bourbonnais depuis l’année 1800 au début du XXe siècle.

 

12h10-12h25 : Questions et discussions

12h30-14h30 : Pause déjeuner (Grand Marché de Saint-Denis, premier étage, 2 Rue du Maréchal Leclerc, Saint-Denis)

 

 

Session 6 : Tradition(s) en danger et patrimoine historique

Présidence : Sandra Saayman (Université de La Réunion)

 

14h30-14h55 : Anna Clark (Australian Centre for Public History, University of Technology, Sydney), ‘Passing on the Past: Contemplating Historical Consciousness and Inheritance’

S'appuyant sur des recherches australiennes, cet article explore la relation entre le patrimoine et la conscience historique. Il traite de la matérialité du patrimoine historique, mais soulève aussi des questions sur l'usage d’une analyse de la culture matérielle dans les sociétés coloniales où l’histoire indigène est fréquemment caractérisée par le silence, l’effacement ainsi que la continuité.

 

14h55-15h20 : Martinho Pedro (Universidade Pedagógica, Maputo, Mozambique), ‘De l’art du familier et du privé à l’imaginaire social chez les Va-Makonde du Mozambique’

Confronté à une possible disparition dans la période coloniale et post-coloniale, le patrimoine culturel Makonde s’exprime aujourd’hui dans l’art et représente l’imaginaire de ce groupe ethnique.

 

15h20-15h45 : Gabrielle Manglou (Artiste, La Réunion), ‘Hypothèse de l’objet en creux’

Où sont les objets du passé réunionnais ? Non pas les habituels moulins à maïs, karo lontan, bertel, grègues et boîtes de lait Guigoz, mais les autres ? Bijoux, lunettes, vêtements, objets chéris ? Où sont ces objets ? Dans quelle étagère ? (Dans quel état j’erre ?)

 

15h45-16h00 : Questions et discussions

16h00-16h30 : Conclusions and perspectives

16h30 : Clôture du colloque

 

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